Mademoiselle Marie
Mais qui se cache derrière Mademoiselle Marie?
Vous l’aurez deviné, je m’appelle Marie !
Et j’aime beaucoup le désuet « Mademoiselle », à vrai dire j’aime beaucoup tout ce qui n’est pas de mon âge!
J’ai 36 ans et malgré ce jeune âge, déjà plusieurs vies derrière moi …
Fille du sud, je vis en plein Coeur du Var. C’est là que je puise toute l’inspiration nécessaire à la fabrication de pièces uniques.
Sans le savoir depuis toujours un atavisme vibrait en moi : la création!
Fille de couturière, petite-fille de dentellière et tricoteuse, comment échapper à une aiguille?
« Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens ! »
Après des études de langues et de commerce, j’ai eu une carrière prometteuse dans la grande distribution.
C’est après avoir gravi les échelons, vu de mes yeux l’envers du décor et éprouvé de gros problèmes de santé que j’ai réalisé que ce n’était pas la vie et les valeurs auxquelles j’aspirais au fond de moi.
Je suis donc revenue naturellement à mes premières amours : la nature, l’authenticité, et surtout la création!
J’ai puisé dans ce que ma mère m’avait appris, dans ce qui m’avait construite depuis l’enfance : la récup’, le respect des matières, la valeur du travail, le frétillement de créer quelque chose « ex-nihilo » avec des éléments assemblés de ça- de là.
La rencontre...
Et puis, c’est en menant ma reconversion dans une ressourcerie associative que j’ai découvert le linge ancien et de manière plus générale l’upcycling.
Vous savez ?! Ces tissus « gardés dans les armoires », ces vieilles dentelles, les boutons récupérés sur des vêtements usagés, les rideaux sauvés de la benne…
Il y a tellement de possibilités à trouver pour les sauver, les détourner, leur faire traverser les époques en leur donnant un petit twist!
J’ai donc ressorti la machine pour leur offrir une seconde vie sans savoir où cela me mènerait….
« Fais les choses bien ou ne les fais pas »
Voilà ce qu’on m’a répété maintes et maintes fois enfant…
Du coup quand j’ai envisagé la couture comme un métier je n’ai pas hésité à me former pour apprendre « pour de vrai » les bases de la couture, obtenir des finitions aussi jolies que solides.
J’ai eu la chance de pouvoir faire une formation en parallèle de mon emploi en ressourcerie.
Et comme dans tous les métiers manuels (et les autres d’ailleurs), j’en apprends encore tous les jours et je ne m’en lasse pas!
Tisser du lien
Quand certains voient en ces textiles des guenilles à mettre à la poubelle, j’y vois des trésors de matière, de texture, d’« âme ».
Car oui, quand je regarde la broderie sur un vieux drap, quand je touche le grain d’un tissu, la finesse d’une dentelle, je ne peux m’empêcher d’imaginer la dame qui a passé des heures à broder, filer, coudre avant moi !
C’est ce qui me donne l’inspiration pour vous coudre des pièces uniques qui feront voyager cette « Âme » un peu plus loin dans le temps et l’espace.