BILAN 2024
Tout début d’année qui se respecte est propice au bilan de l’année précédente. L’année dernière au mois de janvier, je participais au challenge #mon business2024 des Entrepreneuses Créatives. Cet exercice vous avait permis de faire connaissance. Vous aviez découvert mon univers, ma personnalité et ma petite entreprise. Nous avions échangé à « taille humaine » et cela reste une expérience mémorable.
Alors, cette année, j’ai pris la décision de relever ce défi à ma façon en abordant certains sujets de ma vie d’entrepreneuse. Il n’y aura pas d’article tous les 2 jours, mais quelques articles à la volée pour celles d’entre vous qui s’intéressent aux coulisses de l’atelier. Commençons avec le bilan 2024 qui est plutôt satisfaisant. En effet, si on devait cocher la case de chaque objectif atteint en 2024, le score serait de 4/6. Ce n’est pas excellent, mais c’est plutôt pas mal. Récapitulons…
LE BILAN 2024 – CÔTÉ PERSONNEL
DIRE NON
Il me faut encore beaucoup de cran et parfois une bonne dose de sang froid, mais j’arrive à dire non ! J’ose dire non quand je ne veux pas faire quelque chose. Dire non à une sortie alors que je veux rester chez moi. Non à un projet s’il ne me convient pas. J’ai même refusé d’exposer sur des évènements où la météo annonçait la pluie alors que les organisateurs assuraient un beau soleil. Certes, j’ai perdu les frais d’emplacement, mais j’ai gagné mon temps, sauvé ma marchandise et surtout j’ai gagné en sérénité. Et ça, ça n’a pas de prix !
Apprendre à dire non, c’est oser éloigner les personnes ou les évènements qui ont un impact négatif sur votre vie. C’est un peu comme arracher un sparadrap d’un coup sec sur un bobo mal soigné. C’est désagréable sur le moment parce que la croûte tombe, la plaie est à vif, ça suinte (beurk!). Mais cela permet de désinfecter proprement, le bobo sèche à l’air libre et guérit tranquillement. Quelques temps plus tard, on ne se rappelle même plus qu’on avait un bobo… Ohhhhhh la belle viiiiiie comme dirait Monsieur Sacha Distel.
Dire non devrait être remboursé par la Sécu tellement cela s’avère être salutaire. Je compte bien continuer et vous conseille de faire de même.
SORTIR
2024 a été riche en sorties.
D’une part en sorties familiales et je ne regrette absolument pas d’avoir reporté quelques heures de travail par-ci par-là pour passer du temps avec mes parents. En septembre dernier, j’ai perdu mon père, alors je réalise combien ces moments étaient précieux. Je donnerais n’importe quoi pour l’entendre bougonner après ma mère et moi parce que nous marchons trop vite au pied de la Tour Carrée de Sainte Maxime. Cela s’était fini en pause café à la terrasse d’un bar de bord de mer. On ne profite jamais assez des gens qu’on aime. C’est une certitude.
D’autre part, j’ai provoqué les possibilités de sorties en prenant part à un groupe de randonnée dans mon village. Cela me permet de sortir en pleine nature autour de chez moi. La marche est un exercice accessible au plus grand nombre, même pour les personnes souffrant de pathologies (comme cela est mon cas). Marcher est donc le meilleur moyen de garder la forme et cela a d’autres bienfaits insoupçonnés… Déjà j’ai découvert des coins vraiment fantastiques à deux pas de chez moi. La nature est une source d’inspiration formidable et de décompression efficace. Et puis, j’ai fait la connaissance de personnes géniales ! Moi la grande timide, faites-moi marcher et je deviens (presque) un animal sociable.
LIRE
C’est le semi-échec de 2024. Je n’ai pas dégagé assez de temps pour lire autant que je le souhaitais. Je dois apprendre à réserver des plages horaires à la lecture et m’imposer de prendre le temps. Ma pile à lire s’est de surcroît développée puisque j’ai acquis plusieurs livres liés aux métiers d’art. On m’a offert des romans dont la quatrième de couverture me fait saliver. J’ai même 2 Amélie Nothomb de retard (honte sur moi!)…
Je vous partage toutefois mon coup de coeur lecture 2024. Vous allez voir que quand une chose vous est destinée, elle trouve le moyen de venir à vous ! Début 2024, je tombe sur la recommandation lecture du compte Instagram de Sandrine Franchet. Quelques jours plus tard, j’ai un examen médical sur Toulon. À la sortie de cet examen, j’en profite pour passer à la librairie du coin. Le fameux livre fait partie de la sélection recommandée de la semaine. Interpelée par cette coïncidence, je m’arrête donc pour lire le résumé et quelques paragraphes. « Toi, tu viens avec moi », voilà ce que je lui ai dit entre 4 yeux (car oui, je parle aux livres). En le renfermant après la dernière phrase, je savais qu’il ferait partie des livres dont je me souviendrai : Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi. Il s’agit d’un livre que j’ai lu avec un tel plaisir que je l’ai offert à Sabine @inspire_mrsf, voisine créatrice & illustratrice, avec qui nous échangeons nos coups de coeur littéraires.



LE BILAN 2024 – CÔTÉ PROFESSIONNEL
APPRENDRE
Comme explicité plus haut, j’ai acquis plusieurs livres sur les métiers d’arts, les arts textiles et la mode. Je ne potasse pas autant que je le voudrais, mais rien que de feuilleter ces pépites m’inspire énormément. J’ai très envie d’améliorer les finitions, les détails et l’originalité de mes créations. C’est en étudiant des réalisations de belle facture que je pourrais vous proposer des nouveautés de haute qualité.
En 2024, j’ai mis un point d’honneur à travailler de nouvelles matières : des velours d’ameublement, des coupons de tissage haute-couture… Des matières que je gardais précieusement depuis plusieurs années dans l’attente du « jour où je saurais les travailler ».
Car l’upcycling selon moi, c’est bien plus que travailler des matières pour les transformer en autre chose. Et pour aller au bout de cette démarche avec des matières nobles, cela implique de respecter ces belles toiles. Et surtout d’avoir conscience de ce qu’on a entre les mains et de ne pas le gaspiller. Je me sens plus à même de travailler en ce sens avec de très beaux tissus, alors je me risque à vous concocter des créations uniques et avec de l’âme.
DÉVELOPPER
Entreprendre passe aussi par la création d’un réseau de contacts. On me le répète depuis un moment, mais il m’aura fallu une année hors norme pour en prendre la pleine mesure. En 2024, afin de devenir une « bébé entrepreneuse » j’ai pris la décision de parler sans peur de mon activité. Et j’ai eu la belle surprise de voir que des personnes peuvent être réellement intéressées par mon projet. Réceptives.
Chaque prise de contact était une chance de succès, aussi petit soit-il. Je me suis dit, soit ça fonctionne, soit j’aurais appris à me faire les dents. Et la prochaine fois ça sera mieux. Cela m’a permis de me risquer à 2 dépôts en boutiques de créateurs, de participer à des marchés dans le Vaucluse (un petit rêve réalisé). J’ai aussi pu me rendre compte que les personnes qui m’entourent sont bien plus intéressées par mon travail que je ne pouvais le penser.
À l’heure des réseaux sociaux, du tout-digital, le bouche à oreille n’est pas mort. J’ai même envie d’ajouter, qu’il reste un medium de communication des plus fiables.
Alors si vous me croiser et qu’on se retrouve à discuter de napperons et de fermetures Éclair, ne vous inquiétez pas, tout est normal. Je me développe ! Je ne suis pas encore trop douée pour échanger avec des partenaires professionnels, mais tout viendra en son temps. C’est une chose certaine.
ANTICIPER
Alors là…. HOUSTON, nous avons un problème !
C’est l’échec le plus cuisant de 2024 ! Je me suis laissée prendre de court par chaque aléa de vie. Et du coup, j’ai couru après le temps. Heureusement, depuis quelques temps, ma philosophie est « mieux vaut fait que parfait », cela m’a évité un état de panique le plus total !
Au printemps, la longue panne de ma machine à coudre a anéanti mon espoir de sortir une collection fleurie. En mai, j’ai été tellement surprise d’être retenue pour les marchés estivaux en Vaucluse que je n’avais rien préparé en amont. En septembre, l’hospitalisation puis le décès de mon père a TOUT chamboulé. Réduisant mes chances d’être prête pour la période des fêtes à néant. J’ai surnagé.
Mais ce que je retiens, c’est que je n’ai jamais rien lâché ! Cela s’est joué à coup de pirouettes, le soutien de ma petite communauté a été un moteur de jet et finalement un résultat est là. Tel la devise de la Ville de Paris « Fluctuat nec mergitur » (traduction : Il est battu par les flots mais ne sombre pas), contre vents et marées, j’ai avancé. Les pieds dans les filets, OK. En écopant l’eau qui s’engouffrait dans le navire, OK. Mais je n’ai rien lâché ! Et tel un Bisounours, j’ai gardé de sourire en prime (déni ou inconscience ?! L’histoire ne nous le dira pas).
Alors, on est bien d’accord, je dois mettre en place des stratégies qui me permettront de ne pas revivre ça une nouvelle fois. Et si j’y arrive, alors, je deviendrais insubmersible. Beau projet, non ?



CONCLUSION DE CE BILAN 2024
Au final, 2024 aura été une année houleuse, mais riche en apprentissages. Aussi bien du point de vue personnel que professionnel.
Quand on prend un peu de recul, les péripéties de la vie nous nourrissent. Même si, on n’aimerait bien s’en passer, n’est-ce pas ?!
2024 m’aura permis de devenir une meilleure personne, de vaincre certaines de mes peurs, d’aller au-delà de mes limites.
Et le bilan de cette année est aussi que l’on n’est rien sans les autres. Il faut bien choisir les personnes qui nous entourent, certes. Toutefois, avec les bonnes personnes, une sorte d’émulation se met en place, et on devient inébranlable.
Que vous soyez entrepreneuse vous aussi ou pas, que retenez-vous de votre année 2024 ? Échangeons en commentaire sur les capacités insoupçonnées que nous cachons au fond de nous sans le savoir !
Créativement,
Marie

